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Amis de la prévention routière, passez votre chemin. Le film chroniqué aujourd’hui est une version des « Fous du volants », la fameuse série de dessins animés produits par Hannah Barbera Cartoons, mais s’adressant à un public majeur et vacciné.
La Course à la mort de l’an 2000. réalisé en 1975 par Paul Bartel est un fleuron du cinéma bis, une œuvre incroyablement mal fichue mais terriblement attachante, tout le contraire d’un film d’Orson Welles.
Il s’agit d’une production Roger Corman, qui confie cette fois la réalisation à un curieux phénomène, comme seul le petit Hollywood sait en produire. un anarchiste tranquille, un trublion bon vivant, l’équivalent d’un Noël Gaudin, l’entarteur, mais baigné dans un mélange de mauvais goût et de spontanéité typiquement américains.
Paul Bartel trainait dans les années 70 avec la génération des « Raging Bull » ce qui en fera un acteur de seconds rôles qu’on retrouve régulièrement aux génériques de quelques De Palma, de Los Angeles 2013 de Carpenter, Piranhas 2 de James Cameron, Usual Suspects. Basquiat ou encore Joe’s Apartment. film de drive in par excellence… Mais si son physique sympathique l’amène régulièrement devant la caméra, il s’est aussi essayé parcimonieusement à la réalisation avec un goût prononcé pour des scénarios dans lesquels le sexe et la violence illustrent allègrement des histoires aux doux parfum de révolution.
Dans La Course à la mort de l’an 2000. une galerie d’affreux jojos s’affrontent aux volants de véhicules assez customisés pour faire passer les kékés actuels pour des conducteurs de trottinettes. Selon la légende, après le tournage Roger Corman revendra d’ailleurs ces bolides à des musées, dix fois le prix que leur construction avait coûté !
Les concurrents, pour gagner la course, doivent certes arriver premiers, mais aussi écraser un maximum de passants, avec un supplément de points si ce sont des vieux ou des enfants. En tête des chauffeur rivaux. Machine Gun Joe –aimé par des milliers, haï par des millions- incarné par un Stallone totalement crédible dans le rôle d’un crétin arrogant et brutal des plus jouissifs. Face à lui, Frankenstein, le héros, joué par David Carradine, après Kung Fu et avant Kill Bill. masqué et vêtu de cuir, pur fantasme gay et geek, en incarnation de l’indépendance sans Dieu ni maître.
Avec un budget tout juste bon à couvrir les frais de moustache d’Astérix, Paul Bartel réussit un film qui brasse des sujets aussi forts que. le spectacle de la violence, l’ostracisme envers le troisième âge, la télé réalité, les sectes et le fanatisme, l’hypocrisie étatique, et deux ou trois autres travers de notre société contemporaine. Pour un film de 1975, ça force le respect.

Mais c’est pourtant ailleurs que le mythe se crée. dans le ballet de personnages hauts en couleurs, filmés au raz du bitume, six ans avant Mad Max. Bartel matérialise sous nos yeux ébahis le monde bariolé des comics, avec une énergie qui fait passer Sin City pour une promenade au musée.

La Course à la mort de l’an 2000. DVD chez Opening, se trouve de temps en temps, à moins de 6 €

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